On est d'abord séduit par son «
regard rieur ». On est ensuite
impressionné par la formidable
énergie qu'il dégage.
Le 7 octobre 1962 Guérineau
ouvre les yeux sur un monde «
où il n’a
pas sa place », condamné par
l’ordre médical à les refermer
à tout
jamais. Quelques semaines
plus tard, tous crient au
miracle et s’en
est un.
Dès lors, Guérineau imprégné
de la souffrance infligée à ses
parents
évolue avec force, spontanéité
dans tout ce qu’il entreprend.
C’est
l’art qui passionne Guérineau
au détriment de ses études. Il
passera
10 ans chez un artiste peintre
Roger Olivier, qui lui
enseignera tout
sans aucune difficulté, compte
tenu de ses prédispositions
artistiques.
De toile en toile, il couche ses
émotions toujours en quête de
la
puissance extérieure. Tout en
approfondissant son travail, il
se trouve
confronté à un sentiment de
dualité : il lui faut maintenant
capter la
spiritualité du monde intérieur.
Les personnages de Guerineau
nous offrent une danse
macabre et mettent en
exergue le caractère grotesque
de l'existence souvent
synonyme de
souffrance dans une veine
volontairement morbide, aux
silhouettes
décharnées, pour nous
renvoyer à nos propres
questions sur le sens à donner
aux choses.
L’oeuvre de Guérineau est à la
rencontre des mondes de
toujours, ceux de la
nuit des temps qui portent le
souffle des grandes
inspirations. L’artiste crée
sur les souffrances et les
incompréhensions d’une vie qui
chaque jour
hantent son esprit.
Cet expressionnisme se traduit
avec évidence comme un
accouchement,
une renaissance, un miroir
reflétant nos propres
questionnements. |